Catalinadal lake and its mysteries

We can barely see it from the base camp, but it lies there, all sparckly. We all know we need to hike further in the valley to reach it, and that Catalinadal lake is worth it. But our legs are tired. The long portage of yesterday, through moraines and glaciers was exhausting, and the cold night didn't help.

Sur notre route vers la diffluence du glacier Edward Bailey se dressent les gigantesques falaises du Mirror Wall. Sur notre route vers la diffluence du glacier Edward Bailey se dressent les gigantesques falaises du Mirror Wall.
(Photo Evrard Wendenbaum / Nature Evolution)

Au loin, le soleil frappe les flancs des falaises qui se jettent dans le lac et réchauffe nos espoirs. Tandis que Gaëlle et Rafaël enjambent une rivière, puis l’autre, Matthieu le caméran claudique péniblement entre les fissures des glaciers. Un sac devant, un autre derrière, sa drôle d’allure nous fait rire et oublier le poids de nos corps. Rapidement, il met en marche le drone. Son bourdonnement artificiel nous signale le début du tournage : la journée peut enfin commencer.

Evrard se prepare a aller a l'eau en pack raft sur le lac Catalinadal. (Photo Yann Bigant / Naturevolution) Evrard se prepare a aller a l’eau en pack raft sur le lac Catalinadal. (Photo Yann Bigant / Naturevolution)

A bord d’un petit bateau, Evrard s’élance sur ce lac dont nous ne voyons pas la fin ; Eric, lui, enroule une corde autour d’une pierre pour sonder sa profondeur. Elle mesure plus de 45 mètres mais ne touche pas le fond. Jusqu’où descend cette paroi verticale? Où s’écoule son eau? Ces questions sans réponses ne gènent nullement la sieste inattendue sur les rares cailloux chauffés par le soleil de Yann, Rafaël, Agnès, Philippe et Gaëlle. Dans cet après-midi de torpeur générale, Eric, Evrard et Matthieu disparaissent en bateau derrière une colline, notre « mamelon » ; seule Aurélie perchée du haut de sa falaise, à l’ombre du soleil et des regards, peut saisir la joie de ce trio d’explorateurs, que nous autres, préoccupés par la faim et la fatigue, nous ne partageons pas. Ce n’est que le soir, de retour au camps, que les surprenantes découvertes de bourre et de crottes de boeufs musqués trouvés sur ce mystérieux mamelon apaiseront finalement nos esprits affamés.

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